Je suis comme le roi d'un pays pluvieux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,
Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes,
S'ennuie avec ses chiens comme avec d'autres bêtes.
Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon,
Ni son peuple mourant en face du balcon.
Du bouffon favori la grotesque ballade
Ne distrait plus le front de ce cruel malade;
Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau,
Et les dames d'atour, pour qui tout prince est beau,
Ne savent plus trouver d'impudique toilette
Pour tirer un souris de ce jeune squelette.
Le savant qui lui fait de l'or n'a jamais pu
De son être extirper l'élément corrompu,
Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent,
Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent,
II n'a su réchauffer ce cadavre hébété
Où coule au lieu de sang l'eau verte du Léthé.
Here is an interesting poem with the title "Spleen," one of two poems with this title. (See also his book Paris Spleen.) In some theory of the lyric the crucial aspect is the situation of the speaking voice. Here the poem begins with "Je suis comme..." -- a simile. The entire poem describes the king of a rainy country in uncomplimentary terms. Not at all the standard "sensitive poet" persona, so that the third person gets reflected back on the first person speaker. The entire description is a kind of cliché, "royal decadence." Courtiers, the court jester, the alchemist, falconry, sexual debauchery, cruelty, and violence, are the ingredients of this cliché. Of course, the "decadent" movement in literature did not yet exist at the time: here we see Baudelaire inventing it, in fact.
The self-aggrandizement in comparing one's self to a king is undercut by the hyperbolic criticism of the "young skeleton," cruel and submerged in ennui.
The rhymes are consistently "riches"; in other words, the entire final syllable is identical: vieux and vieux, bettes and betes, con and con, lade and lade, beau and beau, lette and lette, pu and pu, viennent and viennent, té and thé. They alternate between feminine and masculine.
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